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Collaboration pour assurer la conformité

Durant la première année de son mandat, la commissaire à l’information a souligné l’importance de collaborer avec les institutions. Cette collaboration a pris diverses formes et avait un seul objectif clair : accroître la conformité des institutions à la Loi sur l’accès à l’information, afin que les plaignants reçoivent l’information à laquelle ils ont droit en temps utile.

Lors de rencontres avec les sous-ministres et comités de direction de la vingtaine d’institutions au sujet desquelles nous recevons le plus de plaintes, la commissaire a exhorté les hauts dirigeants à faire en sorte que leurs institutions honorent leurs obligations en vertu de la Loi. Elle a également tenté de comprendre les difficultés auxquelles les institutions font face et les pratiques exemplaires qu’elles ont mises au point pour offrir un meilleur service aux Canadiens. 

Dans chaque cas, la commissaire a encouragé les hauts dirigeants à continuer de prendre, ou d’initier, des mesures précises pour accroître la conformité. Et pour bien faire comprendre qu’elle s’attend à ce que les institutions redoublent d’efforts, elle a envoyé des courriels à ces personnes pour faire le suivi des mesures concrètes prises par leurs institutions et de leurs résultats pour les demandeurs et les plaignants. 

En complément à ces rencontres, la commissaire a rencontré deux fois les coordonnateurs de l’accès à l’information. Ces rencontres étaient non seulement l’occasion pour la commissaire de se présenter aux coordonnateurs et de leur présenter ses priorités, mais c’était aussi l’occasion pour les professionnels de l’accès de lui faire part de leurs préoccupations. La commissaire leur a également parlé des pratiques exemplaires apprises des institutions et leur a fait le compte rendu de ses rencontres avec les sous-ministres et autres hauts dirigeants. 
 

Nous avons envoyé un sondage par courriel à tous les coordonnateurs avant la première rencontre et effectué un sondage en direct auprès des participants à la seconde rencontre. La commissaire a ainsi recueilli leurs observations sur les difficultés auxquelles se heurtent les institutions et sur les moyens d’améliorer nos interactions avec elles durant les enquêtes. 

Les coordonnateurs ont validé nos nouvelles approches, dont l’élaboration de documents d’orientation clairs et concis à leur intention sur les procédures que nous suivons durant les enquêtes et l’interprétation que fait la commissaire des dispositions de la Loi. Ils nous ont clairement fait comprendre durant ces rencontres qu’ils avaient besoin de davantage d’orientation sur la façon dont nous considérons chaque article de la Loi durant les enquêtes. 

Les coordonnateurs ont accueilli favorablement notre décision d’organiser les dossiers par portefeuille pour tous les types de plaintes, vu que cette méthode a très bien fonctionné pour certains types de dossiers. Les institutions travailleront avec une équipe spécialisée pour toutes les plaintes les visant. 

Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, en tant qu’administrateur de la Loi, est un autre intervenant clé du système fédéral d’accès à l’information. C’est pourquoi nous tenons des réunions trimestrielles avec les hauts dirigeants de cet organisme afin de discuter d’enjeux communs. L’un des principaux sujets discutés lors de ces réunions est la façon d’offrir de la formation régulière et à jour au personnel chargé de l’accès à l’information et aux employés en général sur le respect de leurs obligations en vertu de la Loi.


An man and a woman standing at a laptop

Des enquêtes qui ont démontré
les avantages de la collaboration

La collaboration entre les institutions et le Commissariat à l’information au cours des enquêtes peut aider à résoudre les plaintes. Par exemple, grâce à la communication ouverte et à la coopération entre les enquêteurs et les institutions, les plaignants ont reçu davantage de documents de la part de l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, des renseignements supplémentaires sur la réglementation de Santé Canada sur l’amiante et un rapport sur le programme de bienfaisance de l’Agence du revenu du Canada.

Voici quelques autres exemples notables de 2018-2019 montrant comment la collaboration profite aux plaignants.

Fournir suffisamment de renseignements pour répondre aux besoins du demandeur

Après une discussion avec l’enquêteur, Statistique Canada a accepté revoir sa réponse à une demande de données précises dans la base de données des déclarations de revenus des sociétés T2 afin qu’elle soit plus efficace. Les employés responsables de l’accès ont récupéré de l’information qui pourrait les aider à expliquer quels produits d’information l’institution possède concernant les déclarations T2. Statistique Canada a également joint à la liste un document décrivant chaque produit. Ainsi, le plaignant était satisfait de l’information reçue et a accepté de régler la plainte.

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PRATIQUES EXEMPLAIRES POUR ACCROÎTRE LA DIVULGATION

  • Divulguer de manière proactive les renseignements demandés régulièrement par les Canadiens. Par exemple, Santé Canada cherche des moyens de divulguer des renseignements sur les essais de médicaments aussitôt qu’ils sont approuvés.
  • Garder l’accès à l’information à l’esprit lors de la rédaction des documents et déterminer les parties des notes d’information que le public pourrait voir et les parties à dissimuler (avec une case à cocher dans le gabarit, par exemple).
  • Inclure des clauses de divulgation et de confidentialité précises et claires dans les contrats avec des tiers afin que la plupart de ces documents puissent être divulgués.
  • Fournir aux responsables l’accès à la totalité du contenu des dépôts de documents officiels.
  • Consigner les décisions dans des dépôts officiels plutôt que dans de longues chaînes de courriels.

RÉGLER LES PLAINTES CONCERNANT LES RENSEIGNEMENTS DE TIERS

La collaboration avec des institutions peut être particulièrement utile pour enquêter sur des plaintes concernant des renseignements de tiers. En effet, notre capacité à négocier des divulgations supplémentaires lors d’enquêtes impliquant des tiers est extrêmement limitée. Les institutions ne sont autorisées à modifier leurs décisions en matière de divulgation qu’une fois que nous leur avons envoyé des recommandations officielles sur la manière de résoudre les affaires. Cela protège les droits des tiers de contester les décisions des institutions devant les tribunaux.

Par exemple, après de longues discussions entre l’enquêteur, le plaignant et Transports Canada, l’institution a communiqué l’information demandée concernant l’entretien et la réfection de la voie verrée de Churchill par OmniTRAX.

Dans une autre enquête, le personnel de l’accès à Services publics et Approvisionnement Canada a collaboré avec nous pour divulguer une quantité considérable d’information concernant l’Organisation internationale pour les migrations et la relocalisation de réfugiés syriens, et nous a donné une justification claire de leur décision de ne pas divulguer le reste de l’information.

Afin de promouvoir davantage la conformité des institutions à la loi, nous avons publié de nouvelles directives en avril 2019 sur la façon dont nous enquêtons sur les plaintes qui ont trait à l’exception relative aux renseignements de tiers. Nous publierons également une infographie pour expliquer notre processus aux plaignants.


Postes Canada divulgue davantage de
renseignements aux plaignants

La commissaire a rencontré les hauts dirigeants de Postes Canada en 2018 pour trouver une solution à un grand nombre de plaintes, dont beaucoup datent d’avant 2017. L’enjeu principal était des interprétations divergentes de l’article 18.1 de la Loi sur l’accès à l’information. Cette disposition permet à Postes Canada de refuser de divulguer des secrets commerciaux et des renseignements commerciaux, scientifiques et techniques qui lui appartiennent et qu’elle a toujours traités comme confidentiels.

Après la réunion, les dirigeants de Postes Canada se sont engagés à accroître la transparence et à régler les plaintes en suspens. Par la suite, nos interactions avec l’institution se sont nettement améliorées. De plus, Postes Canada a divulgué des renseignements du type de ceux qu’elle avait précédemment refusé de communiquer. 

En raison, presque exclusivement, de la collaboration accrue avec Postes Canada, nous avons résolu 20 plaintes contre cette institution en 2018-2019. Il s’agit d’une augmentation importante par rapport à l’année Précédent, alors que nous n’avions été en mesure de mener que cinq enquêtes, et de dépasser les autres totaux récents (12 dossiers terminés en 2017-2018 et 10 en 2015-2016). 
 

PRIX DE LA COMMISSAIRE À L’INFORMATION 2018

The OIC Commissioner
The OIC Commissioner

EN FAIRE PLUS POUR AIDER UN DEMANDEUR

Un demandeur voulant connaître les raisons pour lesquelles un individu avait été emprisonné dans les années 1930 a fait une demande pour des documents à Bibliothèque et Archives Canada (BAC). En réponse à sa demande d’accès, l’institution avait refusé de communiquer des renseignements personnels sur des personnes qui n’étaient pas membres de sa famille, une décision que nous avions acceptée. Normalement, cela aurait clos l’affaire pour nous; cependant, nous avons demandé à l’institution d’examiner de nouveau l’information pertinente additionnelle, dans l’esprit de son obligation de prêter assistance. Le personnel chargé de l’accès à l’information l’a fait de bon gré, mais n’a trouvé aucun autre document. À la suite de nos discussions, BAC a suggéré au demandeur d’autres pistes de recherche. Il a exprimé sa gratitude pour cette réponse.

En juin 2018, la commissaire a présenté le premier Prix de la commissaire à l’information à deux coordonnateurs de l’accès à l’information. Marie-Claude Juneau, Agence du revenu du Canada (photo de gauche) et Dan Proulx, Agence des services frontaliers du Canada (photo de droite), ont été récompensés pour leurs efforts visant à motiver et à inspirer leurs collègues à respecter le droit d’accès à l’information et pour leur leadership dans la collaboration avec nous sur les enquêtes. Les lauréats ont illustré les quatre critères que le prix est destiné à honorer : communication, innovation, leadership et service.

Date de modification : 2019-06-19